Comment choisir sa contraception ?
Article publié le 27/03/2015 | mis à jour le 14/01/2022 bien choisir
Quel mode d’action ? Quelle efficacité ? Quelle utilisation ? Quel coût ? Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sont expliquées dans cet article, qui passe en revue les principaux moyens contraceptifs, leurs avantages et inconvénients.
La contraception naturelle :
La contraception naturelle est une alternative aux méthodes médicales classiques qui consiste à s’abstenir de faire l’amour pendant la période dite fertile, celle-ci s’étendant du 4ème jour avant l’ovulation au 2ème jour après l’ovulation, soit à pratiquer le coït interrompu par lequel l’homme se retire de la femme avant l’éjaculation.
Bien qu’elle puisse donner lieu à quelques frustrations, elle est relativement efficace lorsqu’elle est appliquée consciencieusement et que la femme présente des cycles réguliers. Toutefois, il faut garder en tête que le retrait ne protège aucunement du risque de contracter une maladie sexuellement transmissible telle que le SIDA ou la syphilis.
Même si le diaphragme, la cape et le préservatif féminin protègent contre certaines maladies sexuellement transmissibles, pour se prémunir le plus efficacement possible de toutes les MST, seul le préservatif doit être utilisé.
Les contraceptions hormonales :
Très utilisés, les contraceptifs hormonaux ont un taux d’efficacité élevé dès lors que la prise est respectée. Le choix se fait alors en matière de confort, de facilité d’utilisation et de prix. Le dosage hormonal a également son importance dans la mesure ou il influe sur les diverses réactions secondaires (poids, nausées, acné, maux de tête, humeur changeante, bouffées de chaleur, tensions mammaires…).
il faut savoir toutefois que l’interaction du tabac et de la pilule, ou autres contraceptifs contenant un taux élevé d’œstrogène, augmente fortement le risque d’accident cardio-vasculaire. Dans la pratique, les médecins prescrivent de préférence aux fumeuses, une pilule progestative et/ou faiblement dosée.
La pilule contraceptive :
Il s’agit d’un comprimé contenant des substances hormonales comparables à celles produites par les ovaires de la femme (œstrogène et progestérone), à prendre chaque jour à heure fixe pendant une vingtaine de jours selon le type de molécule.
Deux types de pilules sont disponibles sur le marché : les pilules combinées, composées d’une association d’œstrogène et de progestérone et les pilules microprogestatives, composées uniquement de progestatif.
Ces traitements oraux sont vendus en pharmacie sur ordonnance (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme) et remboursés à environ 65 % du prix (de 3 à 20 euros par mois). Par ailleurs, les centres de planning familial peuvent délivrer un traitement gratuit sans ordonnance aux jeunes femmes mineures.
Le patch contraceptif :
Relativement récent, délivré avec une ordonnance et non remboursé par la sécurité sociale (de 15 à 20 euros mensuels), ce petit patch à coller grand comme un timbre, se plaque directement sur la peau, sur le ventre, les épaules ou encore le bas du dos, et fonctionne de la même manière qu’une pilule, en diffusant des dérivés d’œstrogène et de progestérone dans le sang.
Plus pratique que la pilule dans la mesure où il se garde une semaine durant et se renouvelle deux fois sur un cycle de trois semaines, il peut tout de même entraîner des rougeurs ou des démangeaisons.
L'anneau vaginal contraceptif :
Petit bague transparente tenant dans la paume d’une main, l'anneau contraceptif est inséré par la femme elle-même au niveau du vagin et disperse, sur une période de trois à quatre semaines environ, les molécules hormonales qui bloquent toute fécondation.
Avantageux dans la mesure où le taux d’hormones faible entraîne moins d’effets secondaires, l’anneau ne fait toutefois pas l’unanimité car certaines femmes gardent la crainte d’un mauvais positionnement. Délivré sur ordonnance, il coûte en moyen 15 à 20 euros par mois et n’est pas remboursé.
L'implant contraceptif :
Implanté sous la peau dans la partie intérieure du bras, l'implant s’apparente à un bâtonnet cylindrique long de 4 cm et épais de 2 mm. Il contrecarre la fécondation en diffusant en continu un progestatif de synthèse.
L’intervention, remboursée à 65 %, coûte une centaine d’euros et demeure gratuite pour les mineures. Rapide et dans danger, elle est réalisée par un médecin ou une sage-femme, après une anesthésie locale pour une période de trois années mais à tout moment, la femme peut décider de retirer son implant.
Le préservatif masculin ou féminin :
Non remboursé (environ 50cc à l'unité) mais distribué gratuitement dans certaines structures (centre de dépistage, planning familial, MJC, infirmerie scolaire…), le préservatif masculin est l’une des contraceptions les plus efficaces.
Cette membrane souple en polyuréthane ou latex enveloppant le sexe, est mise en place durant un rapport sexuel sur le pénis en érection. Lors de l’éjaculation, le sperme est maintenu à l’intérieur du préservatif que l’homme retire après le rapport. Pour être efficace, il ne doit s’utiliser qu’une seule fois et sa taille doit être adaptée au sexe.
Moyen contraceptif tout aussi fiable que le préservatif masculin, le préservatif féminin est vendu en pharmacie sans ordonnance à un prix unitaire d’environ 2 à 4 euros. Visuellement comparable à un préservatif d’homme, ce cylindre en plastique souple dispose des deux anneaux à chaque extrémité qui permettent de le stabiliser à l’intérieur du vagin. Il contient également des substances spermicides et se change à chaque rapport.
Le diaphragme et la cape :
Mis en place par la femme après un apprentissage auprès d’un médecin ou d’une sage-femme, le diaphragme se présente comme une petite soucoupe siliconée qui se fixe à l’extrémité du vagin afin d’empêcher l’entrée des spermatozoïdes à travers le col de l’utérus.
Pouvant s’utiliser plusieurs fois, elle doit être insérée avant un rapport jusqu'à deux heures avant et gardée au moins 6 heures après (8 heures pour la cape), afin d’être tout aussi fiable qu’un préservatif.
Bien qu’il soit décliné dans différentes tailles, l’inconvénient majeur d’un diaphragme reste la difficulté de mise en place, qui conditionne grandement l’efficacité.
Vendus entre 35 et 65 euros selon les modèles, le diaphragme est remboursé de quelques euros par la Sécu, et un peu plus par certaines mutuelles complémentaires.
Plus simple à manipuler, la cape cervicale concurrence sérieusement le diaphragme mais affiche un tarif encore élevé (environ 60 euros).
Dans les deux cas, il est recommandé d’utiliser en parallèle un produit spermicide en gel ou en mousse, versé dans la zone concave du diaphragme ou de la cape lors de l'introduction.
Le stérilet :
Également connu sous le nom de dispositif intra-utérin (DIU), le stérilet est une contraception réversible efficace, particulièrement intéressante pour un usage prolongé, car elle permet de réaliser des économies financières et évite les contraintes du quotidien des autres méthodes. Elle est souvent utilisée chez les femmes qui ne souhaitent pas ou plus avoir d’enfant.
Se présentant sous la forme d’une fine tige en “T”, il en existe de deux types : les stérilets au cuivre (le cuivre est naturellement toxique pour les spermatozoïdes) et les stérilets hormonaux.
Ils sont chacun insérés dans l’utérus par un gynécologue, une sage-femme ou un généraliste, l’intervention sous anesthésie locale ne prenant que quelques minutes. Selon le type de stérilet, le maintien en place varie de 5 à 10 ans.
Tandis que le stérilet provoque les mêmes effets secondaires qu’un traitement hormonal classique, le stérilet au cuivre entraîne parfois des saignements de règles plus abondants, plus longs et les douleurs menstruelles peuvent se faire davantage sentir. Le DIU au cuivre est parfois utilisé comme contraception d’urgence après un rapport non protégé pour empêcher une grossesse non désirée.
Concernant le prix, il s'échelonne de 30 euros pour un DIU cuivre à 130 euros pour un DIU hormonal, l’un comme l’autre étant remboursé à 65 % par la Sécu.
La pilule du lendemain :
Généralement utilisée en dernier recours, la pilule du lendemain comme son nom l’indique se prend par voie orale dans les 72 heures qui suivent un acte sexuel non-protégé.
Il est possible de se la procurer pour moins de 10 euros, sans ordonnance, notamment dans les pharmacies, hôpitaux, centres de planning familial et infirmeries scolaires. Elle est délivrée gratuitement aux mineures.