Comment devenir taxi ?
Article publié le 16/04/2015 | mis à jour le 03/11/2023 métiers
La profession de taxi est strictement réglementée et pour l’exercer, un chauffeur doit remplir certaines conditions pour obtenir sa carte professionnelle, après avoir passé avec succès l’examen du certificat de capacité professionnelle.
Différent du chauffeur vtc qui transporte des personnes ayant réservé leur trajet à l’avance, le chauffeur de taxi effectue des courses avec ou sans réservation et dispose obligatoirement d’une licence professionnelle et d’un CCPCT (Certificat de Capacité Professionnelle du Conducteur de Taxi) obtenu sur concours.
Comment avoir le certificat de capacité professionnelle ?
Avant chaque 1er octobre, les préfets de départements publient par arrêté, le calendrier des concours du CCPCT de l’année suivante. Ces publications sont affichées sur les sites internet des préfectures.
L’examen se compose d’une session écrite appelée “épreuve d'admissibilité”, intégrant elle-même trois épreuves ou unités de valeur UV1, UV2 et UV3, et d’une “épreuve d’admission” correspondant à l’unité de valeur UV4.
Les UV1 et UV2 sont nationales tandis que les UV3 et UV4 sont propres au département dans lequel le candidat souhaite travailler, chaque unité pouvant être passée indépendamment.
À l’issue des épreuves, le candidat se voit délivrer le Certificat de Capacité Professionnelle du Conducteur de Taxi par le préfet du département d’exercice, s’il obtient les quatre unités de valeur.
En d’autres termes, il doit obtenir, pour chaque unité de valeur, une note sur 20 au minimum égale à 10/20.
Une note de 0/20 est systématiquement éliminatoire et selon les matières et thèmes abordés, certaines notes en dessous de la moyenne sont également éliminatoires.
Pour se présenter :
Les candidats doivent déposer leur dossier complet avant la date de clôture, s’acquitter de frais de gestion de 19 euros par UV et remplir les conditions suivantes :
- Avoir un permis de conduire de la catégorie B en cours de validité et non soumis à une période probatoire.
- Être reconnu apte par un médecin agréé par la préfecture,
- Détenir un diplôme de prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) depuis moins de 2 ans,
- Justifier d’un casier judiciaire (bulletin n°2) ne mentionnant aucune condamnation incompatible avec le métier de taxi (ivresse au volant, conduite sans permis, escroquerie, abus de confiance, agression sexuelle…)
Un candidat ayant fait l’objet d’un retrait définitif de carte professionnelle dans les 10 dernières années ou ayant été exclus pour fraude lors d’une ancienne candidature, verra automatiquement son dossier refusé.
Comment avoir une Carte professionnelle de taxi ?
Dès lors qu’un candidat possède son Certificat de Capacité Professionnelle du Conducteur de Taxi, il peut adresser une demande de Carte professionnelle au préfet du département concerné.
Dans les trois mois qui suivent la demande, le préfet lui édite une carte professionnelle nominative et spécifique au département d’exercice.
Il faut savoir qu’un candidat a le droit de s'inscrire à des sessions dans différents départements pour étendre sa zone d’exercice.
Sous quel statut exercer le métier de taxi ?
Devenir taxi artisan :
Pour exercer en tant qu’artisan indépendant, un taxi doit payer une licence, également nommée autorisation de stationnement, dont le tarif varie selon les zones géographiques.
Il doit être immatriculé au répertoire des métiers (RM). Pour cela, il dépose un dossier d’inscription à la chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) ou au CFE (centre de formalités des entreprises), afin d'obtenir une carte d’identification et un numéro Siren.
Devenir taxi locataire :
S’il n’a pas les moyens financiers d’exercer sous sa propre licence, un conducteur peut signer un contrat de “location gérance” pour travailler via la licence d’une tierce personne.
En gardant un statut indépendant, il verse une cotisation mensuelle au titulaire de la licence pour bénéficier d’un véhicule taxi et de l’autorisation de stationnement associée.
Devenir taxi salarié :
Le professionnel est employé par une société de transport qui lui fournit le véhicule immatriculé au nom de l’entreprise, et se charge des frais de carburant et d’entretien. C’est aussi l’employeur qui détermine les temps de travail et fournit au salarié les autorisations administratives nécessaires à sa profession.
Devenir taxi sociétaire :
A mi-chemin entre le salariat et le travail indépendant, le taxi sociétaire travaille dans une société coopérative possédant plusieurs licences, dans laquelle il investit une certaine somme d’argent au départ afin de devenir actionnaire et cogérant.
Il est employé par la coopérative, bénéficie d’un statut social de salarié mais reste indépendant fiscalement.
Dans tous les cas, le taxi doit respecter la réglementation sous peine de se voir retirer sa carte et tous les 5 ans. Il tous les cinq ans, suivre une formation pour remettre à niveau ses compétences, au sein d’une école agréée par l’État.
S’il cesse d’exercer, le taxi a alors l’obligation de rendre sa carte.