Qu'est-ce que la couche d'ozone ?
Article publié le 07/09/2016 | mis à jour le 03/11/2023 science
Des explications pour comprendre pourquoi la couche d’ozone est si importante pour la planète, pour les hommes, les animaux et les végétaux qui y vivent, et comment se fait-il que son "fameux trou" se rebouche depuis quelques années ?
Indispensable à la vie de tous les organismes vivants, animal comme végétal, la couche d’ozone va mieux et son trou qui a tant inquiété, fait aujourd’hui moins sujet à polémique puisqu’il semble en bonne voie de guérison.
D’après les derniers rapports d’analyses, si la situation continue d’évoluer dans ce sens, le trou de la couche d'ozone devrait se résorbé d’ici une trentaine d'années.
C’est quoi la couche d’ozone ?
L’ozone est un gaz composé de trois atomes d’oxygène. Présent dans la stratosphère, entre 15 et 25 km de la surface, il absorbe la grande majorité des rayonnements ultraviolets émis par le soleil vers la terre.
À quoi sert la couche d’ozone ?
Il constitue pour les êtres vivants qui peuplent la planète, une véritable barrière naturelle en particulier contre les UV B. Ces rayons sont en effet nocifs pour les organes vitaux des animaux et des humains. Ils perturbent le fonctionnement cellulaire et provoquent des maladies et des cancers.
Les végétaux sont également dépendants de la couche d’ozone car les rayonnements UV bloquent la photosynthèse.
Sans la couche d’ozone, la vie sur terre serait donc impossible.
Comment se forme le trou de la couche d’ozone ?
Les scientifiques se sont aperçus à partir des années 1980 que la quantité d’ozone diminuait de manière importante. Et cette baisse, baptisait “trou de la couche d’ozone”, qui menaçait dangereusement l’humanité et la vie sur terre, tendait à s’accentuer au fil du temps.
Le fameux trou est situé au-dessus de l’Antarctique. Dans cette zone du Pôle Sud la plus froide de la planète, la couche diminuait considérablement dans les périodes les plus froides de l’année.
Des études ont montré que la disparition de l’ozone était due aux gaz chlorés ainsi qu’aux chlorofluorocarbures ou CFC, le processus de dissociation de l’ozone O3 en dioxygène O2 se produisant par des températures extrêmement basses. Le phénomène s’observe aussi, dans une moindre mesure, au Pôle Nord.
Ces gaz qui menacent la stabilité de la couche d’ozone sont essentiellement produits par l’activité humaine, émis par l’industrie et présents dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, les extincteurs et de nombreux produits aérosols.
Face à l'urgence de la situation, les Nations-Unis ont établi en 1987, le protocole de Montréal et fait ratifier par 196 pays, un traité international de lutte contre le trou de la couche d'ozone, par lequel les pays signataires se sont engagés à ne plus utiliser de gaz nocifs pour la couche d’ozone.
Pourquoi le trou de la couche d’ozone se rebouche ?
Ses efforts ont permis de réduire la concentration atmosphérique de ces gaz et faire que le trou se résorbe progressivement dès la fin des années 1990. Cette diminution du trou de la couche d’ozone a parallèlement été accentuée par le réchauffement de la planète.
Selon les dernières estimations de la communauté scientifique, la couche d'ozone devrait retrouver son état d’avant 1980, d’ici 2050. 4 millions de km2, soit la moitié de la superficie des États-Unis, ont déjà été comblés depuis 2000.
Quel avenir pour la couche d’ozone ?
Même si l’évolution est positive, il reste encore du chemin à parcourir.
Émis par l'industrie agricole (fumier, combustion de la biomasse, épandage d’engrais azotés), c’est désormais le protoxyde d'azote (N2O) qui est considéré comme le gaz le plus dangereux pour la couche d’ozone. Alors que dans les années 1980, il était encore peu présent dans l’atmosphère, il est aujourd'hui produit en masse. C’est par ailleurs, comme le CO2 et le méthane, un puissant gaz à effet de serre qui aggrave les phénomènes de changements climatiques.
Principaux substituts des chlorofluorocarbures, les hydrofluorocarbures sont aussi en passe d’être remplacés, en raison de leur impact négatif sur l’effet de serre.